Nous continuons de vous faire découvrir les coulisses de Questions pour une Fine Bouche. Après Fabrice Gepner, le fondateur, c’est au tour d’Alain Echalier de répondre à nos questions. Passionné de vin, ce sommelier anime les sessions de wine building en ligne de Questions pour un Pinard. Retrouvez son parcours, sa vision des dégustations de vin et de la sommellerie, ainsi que son expérience d’animateur.
Questions pour une Fine Bouche : Salut Alain, peux-tu te présenter à nos lecteurs et lectrices ?
Alain Echalier : Bien sûr ! Je suis sommelier depuis plus de 10 ans, après une formation à « l’Université du Vin », Suze la Rousse, dans la Drôme. J’étais directeur informatique avant, mais je suis vraiment devenu fou de vin. J’ai organisé des wine tasting en mode tourisme, et j’ai aussi écrit de nombreux articles pour Gilbert & Gaillard (guide des champagnes et vins) en tant que journaliste viticole. A côté, j’ai également un projet personnel pour trouver les bons accords mets vins, Handsomm.
QPFB : D’accord, tu n’étais donc pas prédestiné à l’univers de la sommellerie, mais c’est devenu une vraie passion pour toi. D’ailleurs, qu’est-ce-qui fait un bon sommelier pour toi ?
A. E. : Un bon sommelier, c’est quelqu’un qui fait l’interface entre le monde du vin et ceux qui dégustent. Pour tous les profils : gros connaisseurs comme néophytes. Il aime et sait à la fois ambiancer et apprécier le vin. Je pense vraiment que la meilleure façon d’apprendre, c’est en s’amusant. C’est la meilleure pédagogie, et c’est ce qui m’a plu avec Questions pour un Pinard.
QPFB : Justement, on y arrive, comment as-tu entendu parler de cette animation de wine building en ligne ?
A.E. : En fait, j’en ai entendu parler via deux amis sommeliers qui faisaient des dégustations, ils m’ont mis en contact et j’anime maintenant des sessions depuis décembre 2020. Et pour moi, l’avenir est là. Le wine building en ligne s’est développé à la suite du covid, oui, mais cette formule est amenée à se développer et à perdurer.
D’ailleurs, ça en étonnera sûrement certains, mais les dégustations de vin online sont souvent préférées aux dégustations en physique. Il y a une question de logistique, mais aussi de maîtrise de l’environnement. On est chez soi, dans un contexte rassurant et les personnes un peu timides, par exemple, osent prendre la parole.
QPFB : Du coup, le wine building en ligne correspond à tes attentes ?
A.E. : Oui, le mix est juste parfait. Je le vois au travers des différentes sessions. Parfois, les groupes se connaissent, et démarrent direct la session avec des vannes. La synergie est donc facile, mais il existe aussi des teams éclatées dans plein de pays. Dans ce cas, les personnes ne se connaissent pas, et ils découvrent souvent leurs visages pour la première fois. On pourrait s’attendre à des moments de gêne, mais pas du tout : en 15 minutes, autour du vin et des jeux, la mayonnaise prend. Tout le monde a un enfant qui sommeille en soi, et la session à peine lancée, tout le monde fait la course aux réponses.
QPFB : Du coup, j’imagine que les participants passent de supers moments ?
A.E. : Depuis que j’ai démarré, j’ai eu des retours positifs uniquement. Le but, c’est vraiment de faire plaisir aux gens : ils sont ravis d’apprendre des infos sur le vin et de passer de supers moments, funs et conviviaux. Et puis, en visio, il y a plein de moments hyper spontanés : un coup on voit un enfant qui vient quémander de l’attention. Ou le classique : un chat ou un chien qui passe dans le champ de la caméra ! Ça désacralise le moment et ajoute à la convivialité.